Comment nos déchets polluent les océans ?

En 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans.

Il y a déjà près de 150 millions de tonnes de déchets plastiques qui circulent dans nos océans. Si l’on ne fait rien, au rythme de notre consommation et de la pollution actuelle, les plastiques remplaceront les poissons. Nous pouvons encore changer la donne si chacun de nous agit pour l’environnement.

D’où proviennent tous ces déchets ?

80 % proviennent des terres. Manger, se laver, se réchauffer, se vêtir, voyager,… Toutes ces activités génèrent de la pollution. Ces déchets issus d’activités industrielles, maritimes ou abandonnés, jetés dans la rue, en forêts ou en bord de mer peuvent se retrouver dans nos océans. 

Qu’est-ce qu’un déchet marin ?

 

« On appelle « déchets marins » les déchets présents dans l’environnement marin. 80 % des déchets marins proviennent des activités à terre. Ce sont des déchets qui ont gagné la mer ou qui y ont été jetés. »  (Source : écologie-solidaire.gouv)

 

Ils ont un impact sur la biodiversité mais également sur l’Homme. Ils engendre ce que l’on appelle la “pollution visuelle” en détériorant nos paysages. 

Les déchets qui n’ont pas atterri au fond des océans ou qui n’ont pas été emportés au large, finissent par dériver et arriver sur nos plages.

Cela a notamment des conséquences sur l’activité touristique et sur le budget des communes. Les vacanciers désertent les plages et villes ayant cette pollution sur leurs côtes. Dans le monde certaines plages ont dû être fermées au public à cause de la pollution de l’eau et d’une trop grande présence de déchets, la rendant impropre à la baignade . Et cela coûte cher pour les nettoyer.  

La ville de Saint-Jean-de-Luz dépense chaque année 259 000 € pour nettoyer ses plages
(Source : Surfrider)

La pollution liée aux bouteilles plastique expliquée par Ocean Campus

Un 7e continent

de plastiques

5 îles de déchets

5 îles de déchets

Ce continent fictif est constitué de 5 îles de déchets plastiques qui se sont agglomérés sous l’effet des tourbillons marins “les gyres”, eux-mêmes influencés par la rotation de la terre et la “Force de Coriolis”.  

La découverte de ce continent de plastiques a été faite en 1997 par l’océanographe et marin Charles J. Moore, qui a été le premier à découvrir ces tourbillons de déchets flottants entre la Californie et Hawaï. 

Le Force de Coriolis est la force produite par l’accélération due à la rotation de la Terre et qui s'exerce sur tous les corps en mouvement à la surface de la Terre. Celle-ci détermine le courant des vents et des courants océaniques.

Parmi les îles, la plus grande est situé dans le Pacifique Nord. Elle est constituée de 1000 milliards de morceaux de plastiques, soit une surface grande comme 3 fois la France

Aujourd’hui, le 7e continent représenterait, dans sa totalité, 1 800 milliards de déchets plastiques, répartis sur 3,5 millions de km2 soit 6 fois la France.  

Des espèces menacées

Des espèces menacées

Les déchets aquatiques constituent des leurres pour la faune marine qui les confondent avec leurs proies habituelles. Sais-tu que les tortues prennent les sacs plastiques pour des méduses ? Elles peuvent ainsi s’étouffer en les avalants. Les oiseaux en sont aussi victimes. Ils confondent les particules de plastique avec leur nourriture. 

 Aujourd’hui près de 90 % des oiseaux marins ont des morceaux de plastique dans l’estomac.

D’ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 99 % si aucunes mesures n’est prises pour réduire et éviter le flux des plastiques dans les océans. (Source : Surfrider)

 

 (Source : Surfrider)

2 ans à 2500 ans pour se décomposer

2 ans à 2500 ans pour se décomposer

Toutes ces substances toxiques ingérées par les poissons et les coquillages finissent dans nos assiettes. Les microplastiques constituent par ailleurs des supports pour de nombreuses espèces (virus, bactéries…) permettant leur propagation sur de longues distances. La consommation de certains produits de la mer peut même être interdite pour éviter des intoxications alimentaires. 

Par exemple les fertilisants, qui proviennent des égouts et des rejets agricoles, entraînent une diminution de l’oxygène dans l’eau créant ce qu'on appelle des “zones mortes”. Les poissons qui y circulent finissent par mourir, asphyxiés. 

Il existe aujourd’hui près de 500 zones mortes, cela représente plus de 245 000 km2 soit l’équivalent du Royaume-Uni
(Source : UNESCO

 

 

 

 

Préservons nos océans !

Les mers et les océans représentent 71 % de la surface de la terre. Il est donc important d’adopter les bons gestes pour les protégés et sauvegardés les espèces y vivant. 

  • J’achète des produits qui ne sont pas suremballer. Le plastique est le premier déchet de nos océans.
  •  J’achète du poisson de façon raisonnable, et en évitant de consommer les espèces qui sont en danger ou provenant de l’autre bout de la planète. 

  • Je ne laisse pas de déchet par terre, à la plage :  les bouteilles, bâton de sucettes, pailles, mégots de cigarette et jouets abandonnés sur les plages polluent nos océans.

  • J’utilise des produits respectueux de l’environnement pour le ménage, le jardinage et je ne verse pas de produits chimiques dans les canalisations.

  • Je laisse les coquillages sur le sable, ils servent d’abri à certaines espèces et notamment aux Bernard l’hermite. 

  • J’achète de la crème solaire bio et pas de l’huile. Les composants chimiques présent dans les crèmes solaires se déversent dans l’eau et blanchissent le corail.  

  • Je jette mon masque ou mes gants à usage unique dans la poubelle des ordures ménagères.  Avec la crise sanitaire, beaucoup sont retrouvés dans la rue ou dans la nature. 

  • Je m’engage en participant à des actions de protection de l’environnement

Jeter des déchets sur la voie publique est passible d’une amende de 135 € (Source :  Ministère de la Transition Écologique et Solidaire) 
Parcours la carte interactive « Explique Septième Continent » et découvre comment nos déchets impactent nos océans. 

Crédit Expédition 7e Continent